Hier, l’agence d’évaluation financière américaine Standard and Poor’s a annoncé avoir abaissé la note de solvabilité de l’Espagne de deux crans, de « BBB+ » à « BBB- », en y associant une « perspective négative ». S&P a motivé sa décision par la hausse du taux de chômage qui est proche de 25% et par la récession économique qui frappe le pays et qui limite les options pour sortir de la crise, tout en indiquant que l’incertitude du gouvernement espagnol au sujet d’une demande d’aide à l’UE a eu un impact négatif sur la note du pays.
La réunion entre le président français, François Hollande, et le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, n’a rien apporté de nouveau bien que les deux dirigeants aient reconnu qu’une sortie de la Grèce de la zone euro serait « un échec collectif » pour l’Europe. Hier, la Réserve fédérale américaine a publié son Livre beige qui a montré que le marché du travail éprouvait toujours des difficultés et que davantage d’assouplissement quantitatif serait nécessaire en décembre, ce qui a déclenché une vente d’USD de courte durée.
L’EUR/USD a été mis sous pression après la baisse de la note de l’Espagne hier mais la chute a cependant été limitée étant donné que cette décision de S&P accroît les arguments de Madrid pour demander officiellement un plan d’aide à l’UE. Par ailleurs, nous pourrions voir une certaine tension sur la dette espagnole alors que le taux à 10 ans s’échange actuellement à 5,7990%.
Ce jeudi, le calendrier économique est relativement chargé avec les chiffres de l’inflation en France et en Allemagne pour septembre suivis cet après-midi par les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux États-Unis. Entretemps, le Canada publiera ses chiffres du commerce qui devraient afficher un déficit moins important au mois d’août.